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 (Découvrez ici de nombreuses images anciennes et récentes du village et de son annexe.)


                                                                                                                                                      Bibliographie

La naissance du village…

  Une implantation humaine ancienne


               Apparu pour la première fois dans les actes en 1580, lors d’un procès-verbal, sous le nom de Riederchingen, le village de Petit-Réderching peut toutefois se targuer d’une implantation humaine plus ancienne. En effet, en plusieurs endroits du ban, ont été retrouvés des vestiges gallo-romains, dont plusieurs villas gallo-romaines qui témoignent d’une présence humaine bien antérieure. En 1964, par exemple,  des vestiges gallo-romains sont découverts  à la « Trift » et à proximité  de la source de la « Rennbronn ». Une ancienne voie romaine traversait en outre le ban de Petit-Réderching,  allant vers Urbach en empruntant la route de Hoelling.

Il semblerait qu’une paix relative ait régné dans la région, jusqu’aux alentours de 350 ap. JC, où se sont produites des incursions de « barbares ». Le secteur, et Petit-Réderching avec lui, semble ensuite avoir été plus ou moins laissé à l’abandon, et ce durant plusieurs siècles.Dans de nombreux ouvrages on signale, en 1821, la découverte de plusieurs milliers de pièces de monnaie, à qui on attribue une origine romaine. Cette supposition est fausse, puisqu’il s’agit en fait d’un sac de poste perdu par une diligence.

 

Au XVe siècle seulement, les forêts du ban de Petit-Réderching font l’objet d’une nouvelle implantation humaine, et c’est alors que naquirent les hameaux de Meren, de Neunkirchen, d’Albertingen, et de Mühweiler.

·         Meren, se situait entre les villages actuels de Guising, Bettviller et Petit-Réderching, et la tradition prétend qu’il y exista jadis un couvent.

·         Neunkirchen se trouvait près du Kapellenhof, Il s’agit d’un ancien village du pays de Bitche présent dans les actes en 1355 déjà.  Une verrerie y avait été établie, mais fût détruite au XVIe siècle, et seule une chapelle y subsista un moment encore.

·         Muhweiler occupait l’emplacement actuel de la « Luxemühle », et il est parfois possible d’y découvrir quelques ruines, par exemple celles d’une antique chapelle, un peu plus au nord. Le coteau voisin porte, aujourd’hui encore, le nom de « Totenberg ».

Ces villages ont tous disparu durant la « Guerre des Rustauds » (1524-1526), et seul Neunkirchen devait conserver sa chapelle.

  

Une verrerie à l’origine de la fondation du village.

               En 1580,  le village de Petit-Réderching apparaît dans les actes pour la première fois. Le gruyer[1] Jacquemin Cueullet signale la présence de 3 verreries dans la région : une à Holbach, une autre déjà détruite à Neunkirchen, ainsi que celle au lieu dit « Trubach » Il signale aussi que de la vieille verrerie de Neunkirchen, il ne reste que le canton de bois essarté, c’est-à-dire défriché, et une chapelle.

Ainsi, la présence d’une verrerie à cette date, dans la Trubach, se trouve attestée.  Elle jouissait d’une bonne réputation, et elle groupait autour d’elle une « agglomération d’ouvriers ». A cette époque, l’activité verrière est particulièrement répandue, et occupe une place de choix dans l’industrie ; elle  profite d’une abondance des ressources naturelles nécessaires à son fonctionnement à Petit-Réderching et dans des communes avoisinantes telles que Rimling, Neunkirchen ou encore Holbach.

Cette installation d’activités verrières en pays découvert est par ailleurs le résultat d’une politique menée par les comtes de Deux-Ponts-Bitche. Ces verreries n’étaient alors pas sédentaires, et se déplaçaient sitôt les ressources naturelles épuisées. Il n’était alors pas encore véritablement question de village, à Petit-Réderching, mais plutôt de deux « colonies » bien distinctes qui existaient alors, l’une dans la vallée de la Trubach sous le nom de « Riederchingen », où se trouvait la verrerie, l’autre dans les environs de l’actuelle place du monument aux morts dont le nom reste inconnu.  La verrerie de la Trubach semble ensuite avoir connu une existence un peu plus longue et plus fructueuse que celle d’Holbach, qui avait déjà disparu avant 1609, alors que les  verreries opéraient un déplacement vers le « pays couvert », dans des lieux tels que Münzthal, actuellement Saint-Louis-Lès-Bitche, où une première verrerie est crée en 1586.

 

Naissance et mort de localités, ou la création du ban de Petit-Réderching


                 Le développement  du village de Petit-Réderching n’a eu lieu qu’après la guerre de Trente Ans (1618-1648), lorsque les habitants se mirent à défricher  les emplacements des forêts, auparavant exploitées par les verreries. Ces défrichements, ont permis la création d’un ban, élargi par la suite avec l’ajout des anciens bans de villages disparus pendant les troubles du XVe siècle. Le village profite également du passage de deux routes importantes, la « Ritterstrasse », et la « Koenigstrasse », construits au cours du Moyen-Age par les paysans des environs, astreints à la corvée..

Dans les années 1627-1630, en plus de la guerre, un autre fléau s’abat sur les habitants de Petit-Réderching et des villages d’Etting, Kalhausen, Rohrbach, Gros-Réderching, Siersthal et Achen, en une vague de peste qui vient décimer une grande partie de la population, déjà durement éprouvée par la guerre de Trente ans. Par ailleurs, les vexations et brutalités des troupes militaires à l’encontre des populations ne prirent réellement fin qu’en 1697, à la signature du traité de Ryswick, qui rendait la Lorraine à son duc. Cette paix a apporté un peu de calme politique et religieux, et a permis de développer les réseaux routiers, distribuant les vivres aux uns, supprimant les taxes aux autres.

Dans le but de promouvoir le repeuplement de la région,  les nouveaux colons furent exempts de taxes durant dix ans. Les anciens villageois, ne bénéficiant pas de ce privilège s’élevèrent contre ces faveurs. Les anciennes familles choisirent ainsi, pour ne pas se laisser  dominer par les nouveaux venus, d’agrandir leurs propriétés en défrichant également les terres boisées. Mais écrasés de redevances, un certain nombre d’entre eux s’expatrièrent dans le banat hongrois. Dans une pétition en 1700, fut demandée et obtenue la réduction de la dîme. Avec les nouvelles familles qui s’étaient alors installés au village, sont apparus de nouveaux métiers, tels que verriers, tanneurs, meuniers, tondeurs ou journaliers. Les tuileries, four à chaux, carrières de plâtre et de pierre s’imposèrent elles aussi de plus en plus. Astreinte à la corvée, la population construisit la route menant de Sarreguemines à Bitche construite entre 1722 et 1724, première route reliant la partie couverte, et la région de la culture, le Gau.

En 1724, Petit-Réderching comptait alors 55 maisons rassemblées autour de la chapelle et en bordure du chemin communal.

 



[1] Un gruyer est, sous l'ancien régime, un officier chargé de juger en première instance les délits concernant les forêts.

 

 


 Bibliographie

 

  • Beck Joël, Les moulins et scieries du Pays de Bitche, 1999.
  • Beck Joël, Rohrbach-lès-Bitche et son canton, 1988.
  • Beck Joël, Le canton de Rohrbach-lès-Bitche, 2004.
  • NEU Lucien, Petit-Réderching en Lorraine, Bitche, 2003.
  • ROHR Joseph, L’arrondissement de Sarreguemines, Editions Pierron, Sarreguemines, 1978.
  • SCHULLER Pierre, Les Familles de Petit-Réderching de 1704 à 1910, Cercle Généalogique du Pays de Bitche.
  • Petit-Réderching 1980, Fascicule du Foyer Culturel de Petit-Réderching

 



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